Les albums indispensables


La discothèque jazz idéale.... c'est à la mode.

Tout le monde ou presque propose sa discothèque idéale. Comme la mienne ne s'enrichit depuis quelques années que de jazz, je vais vous parler de mes albums indispensables. Tout le monde ou presque le fait.

Mais je ne vais pas vous imposer d'entrée une longue liste. On va y aller mollo. J'en rajouterai au fur et à mesure.

Allez, bingo ! On y va.

1) A tout seigneur tout honneur. Si je ne cite pas cet album là, on va me tomber dessus à bras racourcis. Et comme je suis fondamentalement non violente, je ne préfère pas.

Miles Davis - Kind Of Blue.

J'ai entendu tant de personnes, jazzmen ou non, parler en thermes dythirambiques de cet album que j'ai commencé à l'écouter avec des oreilles neuves. Oui, c'est un chef d'oeuvre. En est-ce vraiment mon album préféré ? Non. Je peux m'en passer, je peux partir en voyage sans m'assurer qu'il m'accompagne. Mais quand même... il correspond bien à cette phrase de Miles "Pourquoi jouer beaucoup de notes ? Il suffit de jouer les plus belles".

2) Carmen Sings Monk

Thelonious Sphere Monk est un grand compositeur, un personnage attachant et un pianiste.... comment dire.... original. Tout le monde connait 'Round Midnight. Mais tant d'autres thèmes sont d'une beauté surréaliste qu'il ne peut qu'avoir une place privilégiée au creux de mes oreilles. Ses mélodies hachées sont ici mises en valeur par la chanteuse qui, à mon avis, peut le mieux les retranscrire. Carmen McRae. Comment dire, ce disque, au contraire du précédent, m'accompagne presque partout. C'est aussi celui qui m'empêche de vraiment vouloir monter un projet Monk. Car comment oser vouloir approcher de cette perfection ?

3) Keith Jarrett - The Köln Concert.

J'ai mis du temps à y arriver. D'abord, il n'y a pas de standards. Ensuite, les pistes ont des noms peu sexy (Jan 27.... franchement....), et en plus, les grognements de Keith, bon, ben, euh.... comment dire, j'ai eu trouvé plus beau. Et un jour, je me suis dit que ça manquait à ma culture et que j'en avais assez de faire semblant de trouver ça génial alors que je n'avais jamais vraiment écouté ce concert. Alors j'ai mis ma petite Denon à l'ouvrage, j'ai fermé les yeux et j'ai compris. Keith Jarrett est VRAIMENT un grand artiste.

4) Antonio Carlos Jobim - Terra Brasilis

C'était un de ces jours qui glacent jusqu'à la moelle. J'étais allée à Genève passer la journée avec un couples d'amis parisiens qui souhaitaient visiter cette ville. Nous avons plus fréquentés les cafés que les bords du lac tant la bise mordait. Je les raccompagne au TGV et comme j'ai une heure à perdre avant mon train, je vais dans un magasin de disque et je prends celui-là. Sans doute envie d'un peu de chaleur. Je me revois encore rentrer chez moi avec le Brésil dans les oreilles alors que la neige défile sous mes yeux. Contraste saisissant. Cet album respire en même temps la joie et la nostalgie. Quelques chansons ultra connues mais comme 'revisitées' par leur auteur, quelques véritables joyaux.

(Un autre jour, je vous parlerai de Jimmy Scott, de Sarah Vaughan et d'Ella)

Posted: Sam. - Mai 14, 2005 at 02:33 PM          


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